My Cycling Lifestyle

Ma Philosophiede l'entraînement


Un post au-delà de l’aspect physique de l’entraînement, et au-delà de l’aspect sportif.

Comment concevoir un entraînement ?

Une question complexe… De la physiologie, de la psychologie et une qualité première, de l’adaptation avec une dose d’écoute et de sensibilité.

Moi d’abord à quoi sert-il ? A être meilleur… Que ce soit sur le plan de performance, sur le plus du mental ou à simplement être mieux, dans une vision prophylactique et holistique.

Bien sûr il y a de bons et moins bons entraîneurs…

Mais ce qui compte pour moi le plus, c’est le duo formé par un entraîneur et un athlète.

Ce n’est pas nécessairement l’entraîneur le plus compétent, le plus diplômé, le plus expérimenté, le plus reconnu qui sera le plus adapté à un athlète, c’est simplement celui qui lui correspondra le mieux, celui qui saura le mieux comprendre son fonctionnement, sa philosophie…

Et de la même façon qu’un athlète ne correspond pas à tous les entraîneurs, un entraîneur ne correspondra pas à tous les athlètes.

Ces derniers mois m’ont interrogé sur ma philosophie de l’entraînement, et je parle tant en tant qu’athlète qu’entraîneur.

J’ai longtemps été dans l’obsession, dans le perfectionnisme, à rechercher le meilleur entraînement possible, avec comme conséquence de faire trop, de faire mal, de faire n’importe quoi ou de ne rien faire du tout, voir de parfois faire mal ce que je faisais peu, le fameux « tu ne fais pas grand-chose, et en plus tu le fais mal »

Aujourd’hui je suis bien plus à l’écoute de moi-même, de mes envies, de mes sensations, de qui je suis.

Je suis exigeant avec moi-même mais je ne suis parfait alors j’accepte que mon corps ne puisse pas en faire autant que ma tête l’aimerait, et j’accepte que ma tête ne soit pas capable de faire autant qu’elle aimerait, ou plutôt qu’elle aimerait en faire.

Alors plutôt que de chercher à faire parfaitement, je cherche déjà à faire et c’est un bon début car « le boiteux qui avance va toujours plus loin que le valide qui reste assis »

J’ai d’ailleurs un fonctionnement, notamment sur mes séances de tapis de course, ou de home-trainer, qui constituent la majeure partie de mes séances. Je sais qu’à telle séance correspond un ressenti optimal de x / 10, je sais que j’ai des valeurs de puissance ou de vitesse optimale à atteindre.

Je n’hésite pas à commencer régulièrement mes séances en deça de mes valeurs, disons de 5% environ, ce qui n’est pas négligeable (20 watt pour des intervalles à 400w) et d’une répétition à l’autre je vois mes sensations. Au final, est ce si grave si au lieu de faire 20 blocs à 400w, j’en fais un à 380, un à 385, un à 390, un à 395 et 16 à 400, j’aurais fait 80% du travail à I cible et 20% entre 95 et 98% de ma I cible, avant je ne l’acceptais pas… Et si je dois faire toute ma séance 5% en dessous de ce que j’avais souhaité, je n’ai pas fait une mauvaise séance, mon investissement sera à 7 au lieu d’être à 8, c’est tout. Mais je serai satisfait dans le premier cas, très satisfait dans le second, un côté gagnant propice, 1. A la mise en action, je fais ma séance car j’en serai de toute façon satisfait, 2. J’en tirerais un bénéfice car j’aurai réussi une action.

Sortir du cycle, je suis satisfait car j’ai réalisé l’action parfaitement. Non je suis satisfait car j’ai initié l’action. Avant l’action, je n’ai rien fait. Donc si je fais une action, j’ai avancé puisque je partais de rien. Valoriser son action et ne pas culpabiliser son imperfection.

Si ma journée commence mal, elle n’est pas finie. Si je ne suis pas en état de m’entraîner, je peux avancer sur mes projets. Si je me goinfre dès le matin, il reste l’après-midi pour « limiter les dégâts », ma journée ne sera pas parfaite, mais j’aurai fait quelque chose, j’aurai avancé.

A une journée parfaite, on trouvera toujours des petits « moins » à mettre, des choses sur lesquelles on aurait pu faire mieux. Alors si je suis capable de penser ainsi, je dois aussi être capable de dire dans « une journée de merde », voici mes petits plus, voilà ce que j’ai bien fait aujourd’hui…

Si je n’ai pas envie de faire quelque chose, j’essaie de commencer, le repos créé le repos, le mouvement créé le mouvement, il est de la physique ce qu’il est à l’action humaine.

Je commence, j’ai une grande chance de continuer. Si je ne commence pas, j’ai déjà perdu.

Et parfois, il faut accepter de s’écouter, car je ne suis pas en état, car je suis trop fatigué, car mon corps a mal… Et si je ne fais rien, je fais en sorte que ça ne dure pas 2 jours de suite.

L’une de mes formules favories, celle du 1%… devenir meilleur de 1% chaque jour comme philosophie.

Si je n’en suis pas capable chaque jour, mais seulement un jour sur 2 et bien j’avancerai quand même, moins vite mais j’avancerai. 1,01^183 = 6,17 / 1^365 = 1

L’exigence, mais pas la perfection.

L’équilibre entre la rigidité de la discipline et la flexibilité de l’adaptation.