Un texte en hommage à mon notaire, pour une histoire qui sera assez compliqué

Mieux vaut se défouler par une forme d’humour littéraire que par violence meurtrière.

Un passé de clasheur qui ressurgit encore à mes heures perdues.

 

Là je me sens le besoin de me vider comme une femme enceinte
Alors augmenter le volume je vais faire gémir vos enceintes
Détendez vous les petites pucelles vous allez avoir les têtons qui pointent
Et préparez aussi vos coton tige vous allez avoir les oreilles qui suintent
On m’a dit y a un mec il est fou, idée loin de me complexer
Mais quand on m’a dit qu’il était plus fou que moi, là franchement ça m’a vexé
Alors avant de commencer, je vais implorer votre clémence
Car je vais faire preuve de la plus sombre des violences
Mais j’ai à cœur de vous montrer que la grandeur de ma démence
N’a d’égal que la densité de ma semence
Et si tu veux tester, viens, je te la mets au fond de la gorge
Tu pourras me goûter après m’avoir gratifié d’un délice de sucre d’orge
Je suis venu vous faire mal aux oreilles, cogner plus fort que le tonnerre
Je ne suis pas venu vous faire l’amour mais vous déclarer la guerre
D’ailleurs je me suis mué en général, prêt à livrer la plus âpre des batailles
J’irai chercher l’énergie, et ça jusqu’au fond de mes entrailles
Avant de vous cracher mes couplets à la face comme un lama
Laisser moi vous dresser vite fait un simple panorama
Le mec a commencé à étaler sa culture, à me parler comme un magazine Telerama
Moi j’ai répondu en montrant que j’avais en moi plus de vice qu’un magasin Castorama
Ce combat c’était comme une partie d’échec, il fallait savoir placer ses pions
Etre rusé sans oublier qu’au final il faudrait lui mettre dans le fion
En d’autres termes, plus concrètement, savoir à quel moment le destituer
Qu’il se retrouve sur le trottoir à l’image d’une prostituée
J’avais trouvé le moyen de pourfendre l’armure de ce fumier
De le mettre sur la paille et en plus de l’humilier
Que dieu me pardonne si cet homme est fou à lier
Moi je voulais juste le tordre après l’avoir plié
Oui je parle de ce lâche individu, le seul absent hier à l’assemblée
Je me sens l’envie de le mettre sur la paille, qu’il termine sans blé
Je rêve de le cogner encore et toujours jusqu’à le désassembler
L’enfoncer tellement fort qu’il faille une grue pour le désensabler
Cet infâme individu a osé parler de faux semblant
Si je m’étais pourvu d’un poste en réponse il aurait été des plus cinglants
Je l’aurais castré à vif et il aurait fini sans gland
Je vous laisse imaginer la scène, quelque chose de bien sanglant
Je continue sur ma ligne pas la plus belle mais qui me donne la banane
Au risque de vous mettre mal à l’aise
Je veux pas le voir finir à Saint Anne
Mais au cimetière du père lachaise
Si je l’avais dans mon assiette j’aurai l’appétit cannibale
Mais je perdrai l’appétit rien qu’à imaginer sa tête de trou de balle
Et il me pensait acculé quand j’ai sorti l’atout de ma manche
Pour m’offrir la plus éclatante des revanches
Je sais mes parents m’avaient dit qu’il était mal de se venger
Mais moi j’avais la dalle et en plus il était heure de manger
Il s’était comporté avec moi comme la pire des garces
Je n’avais aucun scrupule à faire de ses boyaux une farce
Je vous jure que tous ces mots je les sors de mon bide
Et encore je vous épargne des phrases les plus sordides
Ne pas vous faire connaître mes pensées les plus morbides
Que cet homme soit victime d’un meurtre ou choisisse le suicide
Alors oui désolé si vous pensiez que j’étais sage
Si vous pensiez que je me cantonnais au sport et au massage
J’ai dit que j’avais faim, qu’il me fallait quelque chose dans l’œsophage
Je suis un cannibale et en plus, j’ai l’appétit nécrophage
Vous pouvez me trouver fou je m’en tamponne la nouille
Je suis une bête sauvage qui survit se nourrissant de sa dépouille
J’ai eu du mal à le digérer pourtant on m’avait dit de bien mastiquer
Mais j’étais tellement excité, je n’ai pas pu m’empêcher de m’astiquer
Et à propos de revanche et de repas
Si on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, moi la formule me suffit pas
Besoin de me remplir la panse de quelque chose de bien riche et bien gras
Un plat qui se mange froid, mais quelle formule à la sonorité bien terne
Quelle formule emprunte de balivernes
N’avez-vous rien d’autre à m’offrir de votre taverne
A peine en novembre que déjà vos cerveaux hibernent
Et oui mais désolé si je vous fais de la peine
C’est bien une substance vicieuse et visqueuse qui coulent dans mes veines
La vengeance est un plat qui se mange froid, la formule me laisse le palais bien rêche
Mais bordel de merde imaginez vous bouffer une chatte qui serait froide et sèche
Alors non la formule me convient pas j’en veux une bien plus tranchante
Qui pour mes papilles sera bien plus alléchante
Voilà le menu que je vous offre, j’espère que vous le trouverez appétissant
La vengeance est un met succulent
Qui se nourrit du sang fumant
De ses ennemis agonisants
Oui c’est sale, c’est sale et c’est ça qui m’excite
J’en ressens un frétillement jusqu’au bout de la bite
Elle est un sniper qui vient de tirer un coup magistral
Descendre son ennemi, et ce d’une seule balle
Pour une histoire qui restera à jamais profond dans ses anales
Et quand je dis anal je parle bien de trou du cul, et le sien est en fleur
Pendant que je sirote un cocktail en jouissant de sa douleur
Oui l’odeur et le goût du sang, je m’en pourlèche les babines
Je jouis à l’idée d’avoir l’estomac rempli de cette vermine
Car plus jamais cet organe n’aura alors à crier famine
Et c’est qu’ainsi repu, cette histoire se termine

Alors je vais vous présentez mon stratagème
Laissez moi le faire sous forme de poème

Commençons donc avec l’individu, le seul absent hier à l’assemblée
Je me sens l’envie de le mettre sur la paille, qu’il termine sans blé
Je rêve de le cogner encore et toujours jusqu’à le désassembler
L’enfoncer tellement fort qu’il faille une grue pour le désensabler
Cet infâme individu ose parler de faux semblant
Si je m’étais pourvu d’un poste en réponse il aurait été des plus cinglants
Je l’aurais castré à vif et il aurait fini sans gland
Je vous laisse imaginer la scène, quelque chose de bien sanglant
Je continue sur ma ligne pas la plus belle mais qui me donne la banane
Au risque de vous mettre mal à l’aise
Je ne veux pas le voir finir à Saint Anne
mais au cimetière du père Lachaise
Si je l’avais dans mon assiette j’aurai l’appétit cannibale
Il n’est pas appétissant mais j’avais vraiment trop la dalle

 

LE NOTAIRE (Novembre 2017)