Les 7 Majeurs (30 et 31 juillet)
Nous devions initialement être entre 4 et 6 pour cet ultime défi mais les événements s’étaient précipités et Marjolaine et son ami avaient dû décliner, Guillaume s’était cassé la rotule 3 jours avant et Zinedine, qui devait nous rejoindre, s’était dit qu’il était plus raisonnable avec mon état et ma main fracturée de reporter le défi à un moment plus favorable. Quelque part c’est cette obligation qui m’imposait d’être sur le vélo : ne pas abandonner Marion, c’était l’occasion symbolique de lui prouver aussi que même avec une main cassée, je ne l’abandonnais pas. Je décidais néanmoins de faire preuve de sagesse, du moins d’une once de sagesse, en choisissant de faire les descentes dans le véhicule et de ne faire que les parties plates et les montées.
Il est 6 heures du matin, nous partons de Pra Loup, Marion à vélo, Merryl et moi dans le Trafic et je repars de Barcelonnette, en bas avec Marion, direction le col de Vars, un très mauvais souvenir dans ce sens. C’est là que j’avais dû monter dans l’ambulance de la Haute Route, 3 ans plus tôt, complètement épuisé par 10 jours d’un enchaînement vélo-massage que mon corps n’avait pas supporté, ayant sans doute subi aussi un refroidissement la veille au soir.
Aujourd’hui ce col passe bien mieux, on gère le rythme car la route est longue, très longue d’ici à notre gîte en Italie où nous passerons la nuit car nous avons la sagesse de faire ce raid hors normes en 2 étapes, nous savions à quel point nous avions mis notre corps à rude épreuve les 15 derniers jours et faire les 380 kilomètres et 12000 mètres de dénivelé aurait été pour le coup complètement déraisonnable.
Avec ma patte folle et une attèle pas forcément adaptée pour faire du vélo, notamment freiner et changer les vitesses, je suis un peu de travers sur le vélo mais j’arrive à suffisamment tenir le cintre. Je souffre un peu des vibrations mais ça reste une douleur tolérable dans la durée.
Premier sommet atteint et comme promis avec Merryl, qui a comploté avec ma maman (la vraie), je monte dans le véhicule et je reprends la route pour la longue portion monte vers Briançon pour attaquer l’Izoard, je fais le rythme devant Marion et nous nous retrouvons tous les 2 côte à côte pour attaquer l’un des monuments du cyclisme, par son versant le plus facile, l’allure est gérée et nous atteignons le sommet avec de l’avance sur ma planification horaire. Pour l’instant tout va bien, il fait beau, pas encore trop chaud avec un léger vent qui nous rafraîchit. Vers midi, il est l’heure de se diriger vers Château Queyras et le point cuminant de notre défi, le col Agnel et ses 2744 mètres d’altitude, que je vais enfin gravir dans de belles conditions météorologiques après avoir rencontré la pluie l’an dernier, le brouillard en 2010, la grêle en 2011. Étonnement je suis vraiment bien au niveau des sensations, c’est plus dur pour Marion, qui dans son optimisme habituel me dit devant le panneau 16 kilomètres, « encore 2 heures », je lui réponds qu’elle exagère et que je pense qu’il y en a plutôt pour 1h40. La réalité est qu’on se trompe tous les 2 puisque nous arriverons au sommet 1 heure et dix-huit minutes plus tard, comme quoi la confiance en soi sera à travailler pour nous 2.
Je ne regrette pas de ne pas faire la descente sur le vélo tant la route est en mauvais état, comme souvent sur les routes italiennes. Je retrouve ma monture à Sampeyre pour attaquer le col éponyme, dernière obstacle sur la route ce jour-là, mais quel obstacle. Je découvre ce col méconnu, mais particulièrement exigeant, 1400 mètres de dénivelé en 16,5 kilomètres, ça pique ! d’autant plus que je n’ai pas le temps de me remettre dans l’allure et que la pente est abrupte dès le pied. Marion, elle, commence à vraiment souffrir, c’est difficile d’adapter mon attitude, entre monter à mon rythme et la laisser là, seule, rester à côté d’elle, me mettre devant à essayer de trouver le juste tempo, ce qui est plus difficile avec des pentes moins roulantes, ou me mettre derrière et la laisser faire son rythme. Je connais son caractère et je sais que dans ces moments où elle est dans le dur, il n’y a pas pour moi aucune solution idéale. La pluie commence à tomber, le brouillard à faire son apparition, un défi supplémentaire, comme l’est celui des cols italiens où aucune indication de distance, d’altitude, de pente ou du nombre de virages n’est indiqué à l’inverse de quasiment l’intégralité des cols français.
Le découpage d’une tâche, une aide pour passer à l’action
Ces panneaux sont vraiment une aide précieuse, particulièrement lorsqu’on est en difficulté. Chaque borne kilométrique devient un objectif en elle-même, il ne s’agit plus d’effectuer par exemple un col de 10 kilomètres, mais 10 fois une montée d’un kilomètre, le découpage d’une tâche complexe qui paraît inabordable en une addition de tâches bien plus réalisables. Comme il est plus facile de montée une échelle dont les barreaux sont espacés de 15 cm que s’ils étaient espacés d’un mètre cinquante, et pourtant il y en aurait dix fois moins à gravir…
Cette approche m’aidait vraiment dans la vie, plutôt que procrastiner face à une tâche qui me paraît insurmontable et de reporter mon passage à l’action, je me dis « fais juste ça, c’est simple et ça engage ton chemin », ce n’est parfois qu’un faux-plat, un contrefort des difficultés qui m’attendent, comme ce ne peut-être que 5 mètres gravis sur un col sur un col d’un dénivelé de 1500 mètres, que quelques lignes sur un livre de 300 pages, mais ça me rapproche de mon objectif final et la montagne, le sommet me paraît au fur et à mesure moins loin. « Un voyage de mille lieux commence par un pas » disait Lao Tseu. « Un col à gravir commence par un coup de pédale » pourrait dire le cycliste.
Comme quoi le vélo, c’est vraiment une bonne école de la vie.
La vie, c’est aussi ce chemin fait de hauts et de bas, celui de Marion et le mien depuis des années et depuis ce matin, et nous atteignons enfin le sommet. Plus qu’à nous laisser redescendre, pour moi c’est d’ailleurs assez facile, j’ai juste à me poser sur le siège passager tandis que Marion affronte la grisaille, la route tortueuse et dégradée et deux petites remontées qui doivent lui faire mal aux jambes, j’ai un mélange qui compassion et de sadisme dans mon esprit « Ça doit faire mal » me dis-je d’une voix pleine de bienveillance, esquissant néanmoins le petit sourire vicieux et sarcastique qui me caractérise quand je fais souffrir mes victime sous ma tyrannie, aussi bien sur le terrain sportif que sur les tables de massage.
Après quelques difficultés à trouver le gîte, heureusement que j’ai de bons restes à italien, nous profitons d’une belle soirée de détente. Massage adaptée pour Marion avec ma main, mais on arrive quand même à en faire quelque chose. Cela me rappelle ma première journée chez DSO, en « test » en 2016, j’étais tombé dans l’entraînement et je souffrais du poignet le soir. J’avais strappé et serré les dents et j’avais pu faire mon essai, je montrai au moins à Muriel et Nicolas que j’étais motivé et un peu fou, ils ont eu je pense bien des preuves depuis, sur les deux paramètres.
Le lendemain, c’est reparti, il ne reste que 3 cols mais quels cols ! Autant de dénivelé cumulé que les 4 de la veille. Après Sampeyre, je vais découvrir un nouveau col, la Fauniera, annoncée terrible par des amis qui ont fait le défi un mois plus tôt et qui m’ont déconseillé de faire le parcours à l’envers, ce qui était initialement prévu et m’aurait fait découvrir 2 montées supplémentaires inconnues. La route est d’ailleurs annoncée tellement difficile, étroite et irrégulière que nous avons décidé que Merryl ne le prendrait pas en camionnette, et ce sera la juste décision. Ca m’obligera, ou me permettra, selon la vision de la situation, de le descendre à vélo, car il y a quand même une certaine frustration de ne pas faire l’intégralité du parcours et de ne pouvoir valider mon titre de « Maître » des 7 Majeurs, un jour viendra…
Nous attaquons ce col avec Marion et effectivement, il se révèle être un véritable enfer… Des pentes très irrégulières, quelques petites redescentes et des « coups de cou » sur de la terre, à 20%, une route très étroite, des replats, des kilomètres à 12% et d’autres à 5%, difficiles pour 2 « diesel » comme nous d’adopter un rythme régulier, nécessaire aussi à un défi d’une telle ampleur. Au bout de 2h40 et déjà 1800 mètres de dénivelé, nous terrassons ce géant, il n’en reste « plus que » deux.
Nous retrouvons Merryl à Vinadio après un long faux-plat et dans la fournaise, il est à peine 11 heures et nous suons corps et eau, heureusement je rassure Marion en lui disant que les 10 premiers kilomètres du col suivant, le col de la Lombarde, sont au cœur d’une épaisse forêt et l’ombre qu’elle procure nous est effectivement salutaire. Je monte ce col pour la deuxième, une très belle montée, plus dure sur le bas que sur le haut, ce qui permet de faire passer la fatigue. Nous montons côte à côte, nous parlons très peu, concentrés sur notre effort, sur notre respiration, sur nos sensations, de nos jambes qui souffrent un peu plus à chaque tour de pédale supplémentaire mais les kilomètres défilent et l’air de la France, que nous retrouverons au sommet du col, nous motive, il signifiera que nous nous rapprocherons vraiment du but.
Au sommet, le temps est splendide et dégagé, on peut imaginer l’air de la Méditerranée, une centaine de kilomètres à peine plus au Sud mais le moment n’est pas à penser au sable fin, à l’eau chaude et au plaisir du farniente, il reste encore du chemin jusque Barcelonnette. Merryl nous ravitaille et nous encourage, voyant que la fatigue marque bien nos visages, que mentalement Marion commence à vraiment être dans le dur. Je remonte dans le camion et on se retrouve dans la vallée de la Tinée, dans le petit village d’Isola après être passé par la station d’Isola 2000 dans cette descente qui dessine de larges lacets sur une route relativement large, comme celles que l’on retrouve généralement pour accéder aux stations de ski.
Vallée de la Tinée, il est aux alentours de 14 heures, près de 40 degrés alors que nous sommes redescendus à 873 mètres d’altitude. Cap au nord désormais pour affronter le géant, la Bonette, point culminant des routes européennes, avec ses 2802 mètres même si l’objectif est un plus bas, le col de la Bonette, passage creusé dans la roche, sésame pour redescendre vers le Graal, vers la délivrance. Avant cela, la route est longue, interminable. 40 kilomètres d’abord de faux-plat montant, puis d’une vraie route de montagne, sans arbre, sans végétation, sans ombre, souvent exposée au vent, hostile, imposante. Un véritable combat nous attend, tant contre elle que contre nous-même, contre la chaleur, étouffante, qui règne autour de nous, heureusement pourrait-on presque dire, qu’un petit vent nous accompagne, il freine notre progression mais nous rafraîchit aussi. Je règle l’allure sur ce que me dit Marion dans le long faux-plat qui mène à Saint-Etienne-de-Tinée, véritable pied de l’ascension, véritable début du calvaire qui nous attend. La fameuse borne kilométrique dont j’ai parlé la veille, indique le chiffre 25 et il n’est pas « Doubs » à nos yeux ! Je me retenais de le dire ; déjà que 10 kilomètres plus en amont, devant le panneau indiquant « cime de la bonette 35 km », je m’étais amusé à dire « oh qu’Ille-et-Vilaine cette indication », le genre d’humour débile qui ne fait pas vraiment rire Marion, dans le dur et qui apprécie moins mes jeux de mots depuis cette année difficile, et encore plus depuis que nous nous sommes rapprochés ; avant 2018, ça l’amusait et j’espérais qu’un jour elle puisse de nouveau en rire, que je puisse voir dans ses yeux un sourire plein et sincère, que je puisse la voir pleinement heureuse, que ce soit avec ou sans moi, je savais que ça demanderait beaucoup de temps, beaucoup de travail aussi, celui que j’avais su faire pour transformer mes blessures du passé en armes pour avancer et progresser sur mon chemin, celui de ma vie ; cette force qui faisait que j’étais aussi, la main dans une attèle, à souffrir aussi de la fatigue des efforts et de la fatigue mentale des derniers jours, mais à ne pas me plaindre, à rester calme, comme si je commençais à intégrer les leçons de ce mois de juillet si difficile, je pensais « deviens leader dans notre couple comme tu l’es dans notre duo depuis septembre, comme tu l’es sur le vélo en ce moment ». Les kilomètres défilaient vite, au rythme de notre vie ces derniers mois, c’est du moins l’impression que j’en avais en arrivant devant la borne 10 kilomètres où je trouvais une réponse assez sèche à mon « allez, déjà plus que 10 kilomètres, on est vraiment bien » avec un « super, encore 2 heures… ». Je savais intérieurement qu’il nous restait moins d’une heure d’effort et que 2 heures nous serions arrivés à Barcelonnette, et sûrement déjà à la table d’une terrasse en train de siroter un Milk Shake, ce dont je rêvais depuis une bonne partie de la montée, depuis qu’il est aussi déplaisant de boire de l’eau qu’une boisson d’effort, que rien n’apportait plus le moindre réconfort à mon palais avec la fatigue, la déshydratation, la lassitude des boissons d’effort, de l’eau, de tout, manger et boire était davantage un effort qu’un réconfort, si cela pouvait être de même dans la vie…
Sur le sommet, les pentes sont modestes, entre 5 et 7% et nous montons, malgré le vent qui parfois souffle fort à 12, 13 kilomètres par heure, plus que 5, 4, 3 kilomètres… Marion, voyant que j’étais sous mon rythme de croisière, me disait de me faire plaisir, d’accélérer, comprenait-elle que mon plaisir était d’être à ses côtés, de l’accompagner, plus qu’une performance qui m’amènerait quoi ? quelle plus grande satisfaction pourrais je tirer que faire cette route à ses côtés, qu’est ce qui me grandirait davantage que d’être avec elle dans ces moments intenses et de difficultés, avais je aussi fait toute cette route, au propre comme au figuré, pour la lâcher dans ses moments difficiles, qu’ils soient physiques ou psychologiques. Non, ma place était de rester avec elle. De plus, elle ne se rendait pas compte que je n’étais non plus « en train de caresser la chatte dans le sens du poil », expression personnelle dérivée de celle « en train de caresser le renard par le museau », expression d’un humoriste belge caricaturant Eddy Merckx, et qui signifiait simplement qu’une action était facile, mais en poésie c’est tellement plus beau, comme la poésie avait rendu ma vie tellement plus belle depuis un an…
J’étais moi aussi fatigué, je m’étais fait opérer deux jours avant, j’avais fait les mêmes défis, les mêmes kilomètres que Marion dans ce mois un peu fou, j’avais les mêmes douleurs partout dans le corps, les mêmes frottements et faire un effort plus intense à 2700 mètres d’altitude, je n’en avais pas envie non plus, Marion ne se rendait pas non plus compte à quel point elle était encore fort, elle se comparait trop avec sa meilleure période, qu’il y avait le plaisir, quand il y avait l’innocence, quand il n’y avait pas les 10 kilos au-dessus de son poids de forme… Elle ne rendait pas compte de son niveau et d’ailleurs ces fameux 10 derniers kilomètres de montée s’achevaient, non en 2 heures comme Marion l’avait craint mais en 48 minutes, une performance loin d’être ridicule après 160 kilomètres et 5500 mètres de dénivelé. Elle était à bout pourtant et s’allongeait dans la roche au sommet du col de la Bonette, je lui proposais de pousser jusqu’à la cime, 87 mètres plus haut mais elle me disait non, je la comprenais car quand on se programme mentalement, kilomètre après kilomètre, pousser un peu loin n’est pas possible, elle avait tout donné et j’étais fière d’elle, hélas plus qu’elle ne l’était elle-même. Je me rendrai compte qu’à l’avenir nous ne prenions pas le temps de savourer assez ses accomplissements, peut-être parce qu’en tant que compétiteurs, ils ne signifiaient pas assez à nos yeux et c’était vraiment dommage car nous réalisions avec ce 3ème défi quelque chose de grand, quelque chose de très grand, Marion avec ses difficultés, moi avec les miennes. Merryl nous rejoignait et nous félicitait, c’était une sacrée aventure pour elle aussi.
Nous replongions vers Jausiers et la vallée de l’Ubaye, cette fois-ci je restais sur le vélo pour profiter de cette descente, 18 heures environ, la route était très calme, la nature retrouvait son rythme, nous apercevions une marmotte dans cette descente, nous suivions la route du soleil qui comme nous abordait sa redescente. Il restait une dizaine de kilomètres, en faux-plat descendant mais plein vent de face pour arriver à Barcelonnette. Je reprenais mon rôle de mener notre duo, que j’avais laissé à Marion dans la descente de Bonette, chacun son tour, chacun son moment.
Nous nous posions enfin à Barcelonnette, le devoir pleinement accompli, plus de 400 kilomètres en 2 jours pour Marion, un peu moins pour moi avec les descentes, près de 12000 mètres de dénivelé, ce qui en 3 défis et 4 jours, depuis ce 14 juillet, nous avait fait monter l’équivalent de pratiquement 4 Everest, vertigineux.
Des photos souvenirs avec Merryl, cette assistante en or qui nous avait accompagnés dans tous nos défis et sans qui rien n’aurait été possible car derrière chaque performance, qu’elle soit individuelle, qu’elle soit celle d’un duo, il y a toujours une équipe derrière, il y a toujours une famille. Et ce jardin était bien l’illustration d’une famille, unie dans la difficulté, unie dans le challenge, qui se déchirait, parfois, mais qui se retrouvait toujours.
Il était temps d’aller boire ce Milkshake qui avait le goût de l’accomplissement, un goût qui aurait paru tellement inimaginable il y a encore quelques mois, il avait le goût d’un vin vieilli dans le fût d’un temps qui avait renforcé le caractère, doux nectar d’un nirvana que me paraissait être ma vie ce soir-là, amoureux, accompli, bien dans mon corps, bien dans ma tête dans ce lieu que j’aimais le plus au monde, avec ces 2 femmes qui avaient fait tant pour mon équilibre ces derniers mois. Le petit oiseau que j’avais décrit tout juste un an plus tôt, j’avais l’impression qu’il était là, qu’il gazouillait autour de moi, qu’il y aurait moins de prise de bec, que nous pourrions voler libre ensemble. Je n’avais pas d’ailes, mais j’avais elle, j’avais elles et ça me suffisait pour prendre de la hauteur.
La nuit se couchait et nous savourions ces dernières heures tout ensemble, dans cette pizzeria que nous avions adopté pour la semaine.
Ainsi se terminait juillet, il avait commencé en ouvrant mon cœur, il battait fort maintenant, je ne savais pas encore qu’il allait bientôt se faire battre tout aussi fort le mois suivant.