Mon premier texte de ma seconde vie, celle qui a commencé à peine une semaine plus tôt.

Comme je t’ai dit pardon sur le texte précédent, je voulais d’abord te dire MERCI d’avoir autant contribué à faire de moi l’homme que je suis devenu en quelques mois.

Ce n’est pas face à ma propre souffrance que j’ai été capable de briser mon armure, ma carapace, ma coquille…

D’un œuf, on dit normalement que lorsqu’il se brise de l’extérieur, la vie s’arrête et que, lorsqu’il se brise de l’intérieur, la vie débute…

J’étais prêt à sortir de cette coquille mais c’est toi qui l’as fendue.

Comme ces jours ont fait de moi un Homme, j’espère qu’ils feront de toi aussi à jamais une Femme.

 

UN HOMME EST NE
10 jours,
240 heures,
14400 minutes,
864000 secondes,
le décuple de pensées,
et une infinité d’émotions,
Intense
Le premier mot auquel je pense
Puissant
Comme l’ensemble de ce que je ressens
Fort
Comme la façon dont j’en ressors
Sensible
Si je l’exprimais de façon crédible
J’ai enlevé l’armure, pour partir au combat
Pour en revêtir l’amie qu’on porte à bas
J’ai tout enlevé, jusque ma feuille de vigne
J’ai foncé tête baissée, comme un joueur de 1ère ligne
J’ai cherché les solutions, pris à bras le cœur le problème
J’ai été bon, j’ai été nul, j’ai seulement été moi-même
J’ai été excessif, comme on peut l’être avec ceux qu’on aime
A en perdre le contrôle, je ne maîtrise pas tous les rouages de mon système
Il a fallu être fort, il a fallu rassembler, j’ai pris ça comme une mission
J’ai connecté les points entre eux, trouvé la fluidité de mes émotions
Une aventure humaine s’engage, m’ouvrant de nouvelles perspectives
Être le bon, la brute, le truand, être doux comme te lancer des invectives
Car mon cœur était en alerte rouge, j’ai piétiné mes doutes
Je me suis livré comme si on avait mis mon cœur sur écoute
J’ai senti le danger et là s’est dressé mon cerveau reptilien
Celui qui s’active quand je sens le danger guetter les miens
Peur,
Celle de perdre une partie de moi
Fierté,
Des larmes que j’ai versées pour toi
Angoisse,
D’une fin tragique qu’à un moment j’ai pu redouter
Regret,
De tes silences que je n’ai pas su écouter
Un geyser a déchiré une terre crachant son feu, vidant ses profondeurs.
Une explosion de sensations qui vident la tête, emplissent le cœur
Une existence qui prend vie, révèle un univers de couleurs
Une carapace qui vole en éclats, une vie qui prend toute sa saveur
J’ai trouvé la force dans mes faiblesses passées
J’ai affronté mes blocages, je les ai tous dépassés
J’ai rassemblé tout ce qui avait fait mon expérience
Soudainement tout ce que j’avais vécu prenait son sens
Passé le choc, j’ai trouvé le déclic après cette claque
Trop authentique peut-être au moment de vider mon sac
Mais j’espère que tu retiendras d’abord le côté bien vaillant
Maintenant on marchera côte à côte, je te promets d’être bienveillant
La violence d’un séisme, avec ses mêmes ravages
Un tsunami a balayé l’océan, oubliés ses doux rivages
Un épicentre dans lequel s’est enseveli à jamais le petit garçon
Mes masques envolés, j’ai laissé naître un homme sans contrefaçons
20 septembre 2019 comme le jour où je suis devenu un Homme
Où j’ai un engagé un combat qui dépassera tous mes podium
20 septembre 2019 comme le jour où une petite fille est morte
J’ai foi en elle, il en ressortira une Femme 1000 fois plus forte
Fluide,
Comme si tout avait coulé au naturel
Profond,
Comme si j’avais dépassé mes barrières superficielles
Sublimé
Au sens premier du terme, porté en transe
Intense,
Comme le dernier mot auquel je pense