Bordeaux-Paris 2022


Encore une sacrée aventure que ce Bordeaux-Paris.

Une première petite pointe de regret est de ne pas avoir su assez profiter des à-côtés, de l’avoir fait « comme ça « , comme si c’était un truc comme un autre.

Tout juste 4 semaines après mon record dont je commence à peine à digérer les tenants et aboutissants, en pleine préparation de notre stage qui commence jeudi et des aventures d’un été qui s’annonce plus fou que jamais.

Je savais que je partais dans un truc fou… Malgré les 24 heures sur home-trainer et ceux à l’Alpe d’Huez, ma plus longue sortie c’était techniquement 366 km et il fallait en abattre le double…

Ce genre de challenge s’attaque reposé et les nuits actuels sont courtes et le niveau de batterie faible… Pas les meilleures conditions avec un mercure au zénith et un vent de face annoncé sur toute la route.

Comme j’aime bien les challenges, j’avais appris 10 heures avant le départ que j’ai une double hernie discale qui ne va pas simplifier les prochains défis…

8h20 c’est parti. Un traditionnel « qu’est ce que je fous là ? » et on traverse la Garonne puis la Dordogne, sur des routes bien plus familières que mes Yvelines natales que je retrouverai 600 km plus haut…

Le moment le plus pénible de la route ? Entre le km 150 et le km 300 environ, routes qui ne rendent pas et chaleur étouffante, céphalées et nausées. A 400 km de l’arrivée, impossible de ne pas douter sur la suite des événements… J’aime la chaleur et la canicule mais mon corps n’y est pas disposé avant la mi-juillet quand il a su s’y accoutumer.

Le moment le plus agréable ? Entre le km 470 et le km 560 je pense. La Beauce et ses longues lignes droites pour organiser des relais. Travailler ensemble dans le but d’aller dans la même direction en ménageant les forces de chacun. La nuit. Le royaume du poète, je m’en donne à cœur joie dans des pensées à tue-tête.

Juste avant le lever du jour c’est le moment le plus froid et le plus rude pour le corps mais plus de doute que j’irai au bout.

De longs relais en plaine, du sauve-qui-peut dans les bosse, gérer pour arriver avant 8h20 et décrocher un chrono de 24 heures. C’est fait ! Quelques échanges avec mes compéres de la haute route Gilles Espouy et Frédéric Larre qui m’ont accompagné presque toute la route, un peu de temps avec Merryl Pitchoune, encore une fois l’amie et assistante fidèle de mes défis. Soutien technique et moral comme toujours irréprochable

Retour à Sartrouville. Une sieste de 5 heures car le bonhomme ne tient plus debout et déjà on prépare le camion, le fameux… car dans 72 heures on repart déjà à l’Alpe d’Huez !