Je me lève avec une pensée pour une vieille dame qui tousse
Un pincement au cœur car elle un peu notre mère à tous
Je me lève avec une pensée pour notre dame qui brûle
J’en ai le ventre qui gargouille d’imaginer la forêt qui hurle
Je veux parler de ce monument millénaire de dame nature
Celle dont on a besoin, à conjuguer au passé, présent et futur
Ça et là je lis que certains ne se sentent pas concernés
Que c’est loin, que c’est pas chez nous, je me sens vraiment consterné
On n’a beau être que de passage sur cette terre si belle
On a fait comme si c’était chez nous et on en a fait un beau bordel
On a cru qu’on en était propriétaires
Certains ont transformé le navire en galère
D’autres sont coupables de rien voir et se taire
Terre, notre planète dont nous sommes tous colocataires
Les satellites montre notre planète bleue maculée d’une tâche rouge
Une plaie ouverte, comme le sang qui coule et personne qui bouge
Un sang brûlant fait de cendres et de braise
C’est ton cœur qui s’évanouit, te plonge dans le malaise
Notre monde saigne, une blessure, la forêt demain ne sera plus verte
Prend il conscience l’homme qu’il court à sa perte
Prend il conscience que la nature l’alerte
Quand les villes autour d’elle sont plongées en pleine nuit
Comme une éclipse pour montrer à ses fils ses ennuis
La nature brûle et dans le ciel elle crache
Des nuages de fumée, la nature se lache
L’homme ne peut l’ignorer, sa souffrance elle ne cache
Comme un message, la nature qui se fâche
Quand le ciel perd son bleu
pour se couvrir de gris
Quand de ce destin de feu
elle montre qu’elle est aigrie
Je me lève avec une pensée pour une contrée mystérieuse,
Une nature sauvage, une flore riche et une faune rieuse
Une densité de végétation, des animaux, des hommes et des fleurs
Pour tous ceux là, c’est une maison qui brûle, entendons nous leurs pleurs
Je me lève avec une pensée pour cette dame à l’agonie
Ce territoire du monde, ce bout de chez nous qu’on nomme Amazonie
Une pensée à ceux pour qui les arbres ont une âme
Ceux qui sont touchés dans leur cœur et leur chair par ce drame
Quand il y a si peu de temps, il en était de même en Sibérie
Autre poumon dans laquelle tant de bronches avaient péri
La planète est malade, elle a les poumons d’un fumeur, c’est symbolique
En brûlant elle tousse, elle n’en peut plus d’avaler notre gaz carbonique
Si on y ajoute les océans pollués de déchets, mer-de plastique
La nature peine à respirer, l’homme l’a rendue asthmatique
La nature s’essouffle et transpiré, les glaciers fondent
Les baleines s’échouent, les tsunamis sont des ondes
Des secousses, la nature se révolte, la nature gronde
Elle souffre et des signes sont là pour le montrer à chaque seconde
L’homme, évolution qui a parfois oublié d’être lucide
A t il la solution au problème qu’il créé, à cet écocide
Quel écho donnera t il aux cris de la nature qui résonnent
L’homme parviendra t il à avoir sa folie qui se raisonne
Pardonne nous, oh nature qui nous nourrit
Pardonne tes fils, tous responsables, tous pourris
Je ne peux modestement que traduire ton appel
En faire l’écho miserable mais sache que je pense à toi ma belle

 

Amazonie (24.08.2019)