On dit souvent que le vélo est l’école de la vie,
Alors je ferai le parallèle avec un col qui me donne envie
Comparer une montée de col aux obstacles de l’existence
Je vais prendre un exemple, on va grimper le géant de Provence
Je vous emmène prendre la route au départ de Bedoin
Comme dans la vie partir pour répondre à un besoin
Au pied du Ventoux, on voit le sommet, la tour, l’observatoire
Il paraît si loin, si haut, sa tête dans le brouillard parfois jusqu’au soir.
Quand il est dans les nuages alors tu ne peux que l’imaginer
Tu le vois si haut et si loin tu te dis que tu n’y arriveras jamais
Plutôt que ne pas commencer,
Découpe-les en étapes, on va monter kilomètre après kilomètre
Ca va t’aider à te lancer
A ne pas voir cet obstacle comme ton maître
Car devant toi, la route sa cabre sans une once de descente
N’avoir en tête que d’arriver à la borne suivante
Fais de chaque kilomètre effectué un accomplissement en soi
Que chaque étape franchie dans ton projet te donne confiance en toi
Ne sous-estime pas ces petites réussites
Chaque pas repousse un peu tes limites
Tu peux y voir un effort d’1 x 20 kilomètres,
Et face à la montagne te voir trop petit
Ou choisir de l’aborder comme 20 x 1 kilomètre,
Pour en faire autant d’objectifs réussis
Tu peux le voir comme un seul gros accomplissement
Ou tu peux voir chaque étape qui conforte tes sentiments
Transforme un grand objectif hypothétique en une multitudes d’étapes
Et en faire autant de challenges ou d’aventures
Ne pas foncer tête baissée, la montagne se bat et te frappe
Et peut se révéler infranchissable tel un mur
Rappelle toi aussi que le bonheur est dans le chemin plus qu’au sommet
Que bien nombreux sont ceux qui l’ont ignoré et se sont paumés
Si tu pars, tu pourras te dire que tu auras fait un bout du chemin
En avoir conscience aussi pour ne pas remettre ton projet à demain
Chaque coup de pédale vers le sommet te rapproche d’où tu veux aller
Autant qu’il t’éloigne d’où tu viens et de ce que tu veux quitter
Chaque seconde, ces petites actions te sortent de ta vie actuelle
T’éloignent de tes tourments et permettent de rendre ton rêve réel
Car en t’approchant de ce que tu veux,
Tu t’éloignes de ce que tu ne veux plus
Va droit au but, vers ce qui te rend heureux,
Concentre-toi sur l’essentiel et élimine le superflu
Ne crois jamais que tu ne peux pas, que c’est impossible
Ca dépend de toi, mais sois bien outillé pour atteindre ta cible
Sois réaliste dans ton objectif et ta préparation
Il va falloir avoir l’esprit vif et une dose de motivation
As-tu le matériel et ton GPS comme tu as les compétences et les soutiens
Quelle est la route qui mène à ton sommet, dois tu tracer un nouveau chemin ?
Rappelle-toi que ton objectif doit être réaliste
Rappelle toi de toutes les étapes de ta liste
Il doit aussi représenter un challenge motivant
Un peu d’adrénaline et l’envie de se rentrer dedans
D’affronter cette part de soi, celle de la peur
Celle qui transcende et nous permet de donner le meilleur
On dit que chaque voyage commence par un pas
Et le premier est souvent le plus compliqué
S’interroger si on peut le faire, si on y arrivera
Mais on est sûr de rater le train si on reste à quai
On est parti depuis un moment, tu vois mes ruses de renard
Je t’ai mené avec malice, on est déjà au Chalet Reynard
Profite en, de ce petit moment de trève,
C’est le premier depuis le virage de Saint-Estève
Jette un oeil en arrière voir le chemin parcouru
Vois comment tu as pris de la hauteur
Face à toi ce paysage lunaire, il te donne la berlu,
Il prend aux tripes, il prend à même le coeur
Et le vent cingle ton visage, te monte à la tête
Ne souffle pas avant le col des tempêtes
Tu croises ceux qui descendent et se laissent maintenant aller
Quelques minutes, et ce sera à ton tour d’en profiter
C’est déjà la flamme rouge, la dernière épreuve
Bravo, tu as réussi, tu as bien fait tes preuves
Tu as monté le Ventoux, tu n’y croyais pas
C’était dur, c’était long mais tu ne le vois plus d’en bas
Vois ceux que tu as laissés derrière sans les prendre de haut
Ce sera bientôt à toi d’être le guide, de leur faire le topo
De comment tu as gravi ton Ventoux, ta montagne,
De ce que ça t’a rendu meilleur, de ce tu y gagnes